Malik
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HAFA, 2018
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Lors d’un séjour de recherche à Tanger, j’ai travaillé autour du récit d’Omar Ba, migrant Sénégalais en transit. De cette expérience est né un échange de films et d’objets. Une sandale d’enfant, un tissu, un bidon, un carnet de prières sont devenus l’objet obsédant d’une autre quête, d’une nouvelle mythologie.
Se pose alors la question de comment «faire mémoire» de ces récits migratoires. Ici mise en scène dans un essai cinématographique avec la danseuse Barbara Sarreau, cette question est explorée au travers de la tragédie, dont il faudra sûrement apprendre à renaître un jour…
Production le G.R.E.C.
Le Grec est lauréat 2017 de la Fondation Audiens Générations,
sous l’égide de l’Institiut de France
Fiction / essai, 2018, 20 min., couleur, 1.85, son 5.1
Interprète, Barbara Sarreau / musique, Catherine Brisset
Objets, Omar Ba / chorégraphie, Sarreau – Nejmi
Avec le soutien de Camargo Foundation & Fondation Nationale d’Arts Graphiques et Plastiques
© GREC / Malik Nejmi / 2018, tous droits d’exploitation et de reproduction réservés
Traversées, 2017
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Une Création de Malik Nejmi
avec Mehdi Krüger / Slam, Touda Bouanani / performance, Laurent Durupt / piano préparé
avec le soutien de Institut Français, Césaré CNCM, La Comédie Reims
« Une enquête ethno poétique, une déambulation dans un Casablanca afro futuriste, une quête héroïque du migrant désormais disparu mais qui pourtant est là, partout en nous, et dont nos sociétés occidentales se sentent aujourd’hui traversés. »
Au-delà de la dimension politique de la migration, cette création cherche à fouiller dans le merveilleux et le rêve pour évoquer des sujets plus douloureux liés au départ : la brûlure, la perte de repères, la séparation, la disparition. Il résulte de cette expérience liminale, le désir pour les quatre artistes de concilier cette sensation intime que le récit migratoire et leurs pratiques artistiques respectives pourraient “conjurer le mauvais sort”, nous dire et nous donner à voir autre chose de la migration.
Traversés est un ciné-roman performé, inspiré d’une recherche menée par Malik Nejmi à Tanger avec Omar Ba, migrant sénégalais en transit au Maroc qui a transmis à l’artiste un ensemble d’objets de la traversée du détroit de Gibraltar ainsi qu’une série de films qu’ils ont tous deux imaginés et produits. Autour d’un dispositif à quatre pratiques, le piano préparé (Laurent Durupt), le slam (Mehdi Krüger), la performance (Touda Bouanani) et la photographie et la vidéo (Malik Nejmi) sont confrontés à la présence sur scène d’un ensemble d’objets de la migration : des rames en bois, un petit livret coranique, une chaussure d’enfant, un bidon, ayant appartenus à Omar.
Une odyssée, 2015
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Lors d’une invitation pour une résidence artistique en Méditerranée, Malik Nejmi partage la traversée du Détroit de Gibraltar avec une équipe scientifique et des marins qui étudient les changements climatiques et les pollutions plastiques. Lors de ce leg (traversée Barcelone-Tanger), l’artiste cherche dans l’intimité à bord à se faire raconter les rêves et l’aspect merveilleux du voyage en mer. Cette demande se traduit par une série de portraits vidéo noir et blanc où il filme le balancement du corps de chacun dans une simple cabine du bateau.
L’installation vidéo triptyque Une Odyssée fonctionne au rythme de la musique de Laurent Durupt (piano, percussions), le poème écrit et lu par Touda Bouanani, et la performance des artistes invités.
Les morts ne sont pas morts, 2014
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Production de l’artiste, 2012-2014
Villa Medicis, Institut Français de Florence, KUlte Gallery
« Le film de Malik Nejmi s’ouvre sur une commémoration collective dans une mosquée. Suivent des images scandées par un même son tout au long des séquences. L’artiste nous convie au recueillement et à la méditation.
A travers la phrase du médecin-poète Birago Diop, « les morts ne sont pas morts », nous recherchons la présence des disparus à travers les visages, les lieux, les mots. Le religieux est ici mis au service d’un engagement et d’une cause : celle de l’humain, quels que soient son pays, sa religion, sa couleur. Le discours politique relaie le discours religieux par des manifestations, des messages, des slogans. Il n’y a aucune violence physique, aucun passage à l’acte. Au contraire, le silence ponctue les mots et les images, nous éloigne du ressentiment, de la rancune, de la haine.
Le droit de quitter son pays natal fait partie des droits humains. Le plus souvent, la destination de l’exilé lui est imposée par les conflits, la guerre, la faim. Il quitte sa terre natale, en s’exposant à des dangers multiples, pour un ailleurs chargé de rêves. La mort met souvent fin à ce rêve. Parce que l’accueil n’est pas reconnu comme un droit, parce que les risques du départ vers d’autres rives ne garantissent pas la survie, parce que des fanatiques méprisent la vie.
« Ceux qui sont morts ne sont jamais partis », nous dit encore le poète. Ils ne sont pas présents physiquement, mais ils sont dans notre mémoire. Celle qui nous rappelle qu’ils ont vécu, existé, que leur héritage s’inscrit dans notre histoire collective. Les africains le savent bien, puisqu’ils puisent dans la culture une philosophie du respect d’autrui, de compassion, de générosité et d’harmonie de l’univers. C’est cela qui constitue « le vivre ensemble » sur notre terre commune. Dans nos rêves, nous retrouvons ceux qui nous ont quittés, preuve qu’ils sont toujours là, parce que l’inconscient n’efface pas leur présence. De même, de multiples circonstances nous rappellent leur existence.
Le témoignage du photographe-cinéaste nous invite à entretenir le lien social permettant de continuer à œuvrer avec générosité et à honorer ceux qui nous ont quittés. »
Jalil Bennani
Interviews
Portrait filmé de Malik NEJMI, artiste aidé dans le cadre de la commission mécénat FNAGP
ADAGP en partenariat avec Arte Créative
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2018
Portrait filmé de Malik NEJMI, artiste aidé dans le cadre de la commission mécénat FNAGP.
Titre du projet : Les morts ne sont pas les morts, 2014.
Polizones
RFIEA
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2016
C’est à la lecture d’un récent rapport de la Cimade “Les passagers clandestins sur les navires de marine marchande” (Paloma Maquet et Julia Burtin), que le sort des Polizones m’est apparu le plus représentatif de l’incapacité de la société européenne (dite société d’accueil) à gérer les cas complexes de ceux qu’on appelle aussi les passagers aveugles.
Expositions
Dieu va ouvrir la mer
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18 mai au 30 juin 2023
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Forum de l’Humathèque Condorcet
Livres
Prix
2020
Aide à la création, Centre National des Arts Plastiques
Pour sa série « Wess Wess »
2018
Bourse photographie documentaire, Centre National des Arts Plastiques
Pour sa série « Dieu va ouvrir la mer »
2015
Fellow research, Institut Méditerranéen de Recherches Avancées (IMéRA Marseille)
Pour son travail de recherche à Tanger « Objets trouvés, Paradis perdus »
Aide à la création, Fondation des Artistes
Pour son travail de recherche sur les migration Sénégalaises (Dakar, Tanger)
2013-2014
Villa Médicis, Académie de France à Rome
Pour son travail « La chambre marocaine » et la vidéo « 4160 »
2009
Commande publique, Centre National des Arts Plastiques
Mosaïques, sur la diversité culturelle en France.
2007
Premier prix de Photographie Académie des Beaux-Arts
Pour sa série « A bird in the hand worth two in the bush”
2005
Mention spéciale, Prix Nadar du livre
Prix Kodak de la Critique Photographique
Pour sa série « El Maghreb »