Jane Evelyn
Jane Evelyn Atwood
biographie
© Denis Dailleux
Jane Evelyn Atwood est née à New York et vit en France depuis 1971.
Fascinée par les gens et par la notion d’exclusion, elle a réussi à pénétrer des mondes que la plupart d’entre nous ignorent ou choisissent d’ignorer. En 1976, elle achète son premier appareil et commence à photographier les prostituées de la rue des Lombards à Paris. Ce travail qui durera un an deviendra son premier livre. En 1980, elle est mandatée par le premier prix W. Eugene Smith pour réaliser un sujet sur les enfants aveugles.
Dans les années qui suivent, elle s’engage dans plusieurs projets photographiques au long cours. En 1983, elle réalise un reportage sur la Légion étrangère et suit des soldats au Liban, à Beyrouth et au Tchad durant dix-huit mois. En 1987, elle photographie Jean-Louis qu’elle suit durant les quatre mois qui précèdent son décès. Jean-Louis est la première personne atteinte du Sida en Europe qui ait accepté que son histoire soit publiée dans la presse. Malgré les milliers de morts causés par cette maladie, le Sida n’avait eu auparavant aucun visage. En 1989, elle se lance dans un vaste projet sur les femmes incarcérées dans plusieurs pays du monde. Elle parvient à avoir accès aux établissements pénitenciers les plus difficiles, y compris au couloir de la mort aux États-Unis. Ce travail monumental qui reste une référence, dure dix ans et révèle les conditions de détention féminine dans quarante prisons de neuf pays d’Europe de l’Est et des États-Unis. Exposé internationalement, il est publié dans le livre
Trop de Peines, Femmes en Prison (Albin Michel, Paris). Durant quatre ans à partir de l’an 2000, elle documente les victimes des mines antipersonnel au Cambodge, en Angola, au Kosovo, au Mozambique et en Afghanistan. Puis, elle passe trois ans à Haïti où elle réalise des photographies de vie quotidienne, une approche en couleur de « Street photography », en rupture avec sa pratique habituelle.
Jane Evelyn Atwood est l’auteure de treize livres dont une monographie dans la prestigieuse collection Photo Poche (Actes Sud, 2010). Ses images sont exposées internationalement (sa première rétrospective a été présentée à la Maison Européenne de la Photographie à Paris en 2011) et figurent dans de nombreuses collections publiques et privées. Elle a été récompensée par les prix les plus prestigieux, dont la première bourse de la Fondation W. Eugene Smith (New York,1980), le prix SCAM du portfolio (Paris, 1990), le Prix Oskar Barnack de Leica Caméra (1997), le prix Alfred Eisenstadt en 1998, et, en 2018, le grand prix photo Planète Albert Kahn (Paris) ainsi qu’un Lucie Award (New York).
En France elle est représentée par la galerie IN CAMERA et aux États-Unis par L. Parker Stephenson.
Séries
Sida et Malnutrition au Malawi, 2004
Sentinelles de l’ombre, 2003
Pauvreté, 1995
Trop de peines : Femmes en prison, 1990
Extérieur Nuit, 1988
Rue des Lombards, 1977
Haïti, 2008
Sida et Malnutrition au Malawi, 2004
Sentinelles de l’ombre, 2003
Pauvreté, 1995
Trop de peines : Femmes en prison, 1990
Extérieur Nuit, 1988
Rue des Lombards, 1977
Haïti, 2008
Sida et Malnutrition au Malawi, 2004
Sentinelles de l’ombre, 2003
Pauvreté, 1995
Trop de peines : Femmes en prison, 1990
Extérieur Nuit, 1988
Rue des Lombards, 1977
Interviews
Jane Evelyn Atwood, l’oeil des oubliés
Richard Bonnet
—
Interview réalisée par Richard Bonnet, 2020
« La photographe américaine, qui vit en France depuis le début des années soixante-dix, est connue pour ses enquêtes au long cours sur des sujets sociaux difficiles. Vous ne pourrez pas visiter cette exposition à la Filature de Mulhouse, fermée à cause de la pandémie de coronavirus. Mais nous avons pu la voir en présence de la photographe, et on vous y emmène ! »
Regardez voir
France Inter
—
Interview réalisée par Brigitte Patient, 2019
Jane Evelyn Atwood est la marraine des « Femmes s’exposent » à Houlgate, ou elle expose un travail inédit en France. L’occasion de revenir sur une œuvre qui se veut humaniste, de ses débuts rue des Lombards en compagnie d’une prostituée dénommée Blondine, aux couloirs de la mort qu’elle a pu arpenter avec son boîtier.
Les Masterclasses
France Culture
—
Interview réalisée par Arnaud Laporte, 2018
La photographe franco-américaine se livre sur son parcours de chasseuse d’images, de sa découverte de la photographie grâce au travail de Diane Arbus à ses séries sur les femmes en prison.
La nuit rêvée (2/3)
France Inter
—
Interview réalisée par Philippe Garbit, 2017
Deuxième entretien de la « Nuit rêvée » de Jane Evelyn Atwood avec Albane Penaranda. Présentant les archives qu’elle a choisies, la photographe évoque son travail de photographe, et des personnalités qui l’ont marquée, qu’on entendra aussi cette nuit comme Daniel Defert ou Ryszard Kapuscinski.
La nuit rêvée (3/3)
France Inter
—
Interview réalisée par Philippe Garbit, 2017
Dernier entretien de la « Nuit rêvée » de Jane Evelyn Atwood avec Albane Penaranda.
La nuit rêvée (1/2)
France Inter
—
Interview réalisée par Philippe Garbit, 2017
Premier entretien de la « Nuit rêvée » de Jane Evelyn Atwood avec Albane Penaranda. Présentant les archives qu’elle a choisies, la photographe évoque James Baldwin, Diane Arbus, Lisette Model…
Regardez voir
France Inter
—
Interview réalisée par Brigitte Patient, 2015
La chronique Regarder Voir revient sur le l’ensemble de l’œuvre photographique de Jane Evelyn Atwood.
Ouvert la nuit
France Inter
—
2011
À l’occasion de la rétrospective organisée à la Maison Européenne de la Photographie à Paris en 2011, la chronique « Ouvert la nuit » revient sur les débuts de Jane Evelyn Atwood et sur son travail « Rue des Lombards »
L’humeur vagabonde
France Inter
—
2011
À l’occasion de la rétrospective organisée à la Maison Européenne de la Photographie à Paris en 2011, la chronique « l’humeur vagabonde » revient sur les débuts de Jane Evelyn Atwood et sur son travail « Rue des Lombards »
Expositions
Sept histoires 1976 – 2010
—
Festival de photo MAP, Toulouse (FRANCE)
—
Du 3 juin au 25 septembre 2022
Photographies 1976-2010
—
La Filature, scène nationale, Mulhouse (FRANCE)
—
Du 3 mars au 8 avril 2020
Jane Evelyn Atwood et Joan Colom
—
Espace croisière, Arles (FRANCE)
—
Du 2 juillet au 23 septembre 2018
Rétrospective
—
Le Botanique, Bruxelles (BELGIQUE)
—
Du 22 novembre 2013 au 12 janvier 2014
Livres
Horses
Darya. Histoire d’une badante ukrainienne
Pigalle People 1978-1979
Jane Evelyn Atwood
Jane Evelyn Atwood - Photopoche n°125
Rue des Lombards
Haïti
À contre-coups
L’enfer-me-ment
Misère urbaine : La faim cachée
Regards sur le monde : Les visages de la faim
Sentinelles de l’ombre
Trop de peines : Femmes en prison
Extérieur nuit
Horses
Darya. Histoire d’une badante ukrainienne
Pigalle People 1978-1979
Jane Evelyn Atwood
Jane Evelyn Atwood - Photopoche n°125
Rue des Lombards
Haïti
À contre-coups
L’enfer-me-ment
Misère urbaine : La faim cachée
Regards sur le monde : Les visages de la faim
Sentinelles de l’ombre
Trop de peines : Femmes en prison
Extérieur nuit
Horses
Darya. Histoire d’une badante ukrainienne
Pigalle People 1978-1979
Jane Evelyn Atwood
Jane Evelyn Atwood - Photopoche n°125
Rue des Lombards
Haïti
À contre-coups
L’enfer-me-ment
Misère urbaine : La faim cachée
Regards sur le monde : Les visages de la faim
Sentinelles de l’ombre
Trop de peines : Femmes en prison
Extérieur nuit
Prix
Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres (France)
2023
Prix Lucie pour la photographie documentaire (USA)
2018
Grand prix photo Planète Albert Kahn (France)
2018
Prix Charles Flint Kellogg en Arts and Letters du Bard College (USA)
2005
Prix Radio France Info (France)
Pour sa série : « trop de peines, femmes en prison »
2000
Alfred Eisenstaedt Award, Columbia University / LIFE Magazine (USA)
Pour sa série : Femmes en prison
1998
Prix Leica Oskar Barnack (Allemagne)
Pour sa série : Femmes en prison
1997
Prix Marc Flament, ministère de la défense (France)
Pour sa série : Pompiers, mes héros
1996
Prix Roger Pic (anciennement prix Portfolio SCAM) (France)
Pour sa série : Les prisons
1996
Prix Paris Match du photojournalisme (France)
Pour son projet : Prison pour femme en URSS
1990
Prix W. Eugene Smith (USA)
Pour son projet sur les enfants aveugles
1980