Temps Libre, 2007
Un voyage à travers l’Italie, sur terre et sur mer.
Une exploration des parcs d’attraction, bases nautiques, paquebots de croisière, de tous ces « mondes miniatures » dédiés aux loisirs… Des lieux sans identité propre, qui se résument à leur fonction et leur promesse : offrir des moments de relaxation, loin du stress quotidien engendré par nos sociétés contemporaines.
Dans ces sociétés de consommation, la notion de temps libre est implicitement mais irrémédiablement liée à celles de loisir et de divertissement personnel.
Mais ce temps intime de vacance peut lui-même vite devenir un enjeu de revendication ou d’approbation sociales. Cette quête de « temps libre », supposée personnelle, devient finalement l’expression d’un comportement de masse.
Les espaces de loisirs se disent propices à l’épanouissement de la singularité de chacun ainsi qu’à l’élaboration de relations interpersonnelles. Mais si l’on observe bien, dans ces non-lieux et au sein de cette foule, les gens ne communiquent pas. De territoires, les plages, les montagnes ou les sites historiques deviennent de simples cartes postales, tandis que les rencontres et relations sociales se développent dans les lieux de circulation ou de transit, comme les gares ou les aéroports.