Sur les pas des explorateurs de l’Adrar (Mauritanie), 2019
Cœur historique de la Mauritanie, l’Adrar, à 450 km au Nord-Est de la capitale Nouakchott, est une vaste région montagneuse et désertique, où le sable et le vent modèlent les reliefs.
Le Quai d’Orsay l’a placée en zone rouge en 2007, lorsque quatre Français ont été assassinés par des membres du groupe terroriste AQMI. Dix ans plus tard, le passage en zone orange permet à la population locale de croire à un retour des touristes, et les agences de voyage reprennent progressivement leur activité.
Sur les pas de l’explorateur Monod ou de l’écrivain Saint-Exupéry, les amoureux du désert font l’expérience de marches dans les dunes, se reposent dans les oasis, visitent des lieux historiques comme la ville de Chinguetti presque enfouie sous le sable et dégustent le thé des nomades préparé en trois étapes. Cette culture nomade, très ancrée dans l’histoire de l’Adrar malgré une sédentarisation croissante, continue d’attirer les touristes du monde entier.
L’agriculture continue de faire vivre une partie des habitants, tandis que la reprise du tourisme a soulagé la majorité d’entre eux, qui avaient développé commerces, activités de guides et auberges pour accueillir les étrangers. Néanmoins, un seul attentat pourrait à nouveau détruire l’équilibre économique précaire de la région.