Sète #11, 2011
On a envie de dire que ce sont des « souvenirs de Sète ». Et il s’agit effectivement de cela, de ce qui n’est plus et ne fut que durant ces journées et soirées d’arpentage de la ville en tous sens, à la recherche de… De quoi, finalement ? Un peu de Sète, sans doute, beaucoup de Juan Manuel Castro Prieto indéniablement et encore d’avantage d’image.
Pour dresser son portrait de la ville, Juan Maunel Castro Prieto a trouvé une infinité d’images existantes, utilisées ou oubliées, qu’il a rephotographié à sa manière, leur donnant un nouveau sens. Elles deviennent, tout comme les traces de pas inscrits par la peinture blanche sur le sol, des repères et une façon de dire que tout cela n’est qu’image, signe, qu’il faut lire la ville car elle se donne comme une énigme à décrypter. Une des forces de cette vision est aussi d’avoir accepté le fait que la ville de Sète est étrange. Et d’avoir, au lieu de tenter de lutter, su pactiser avec cette identité aussi profonde que déroutante.
Christian Caujolle