Quelques Afriques, 2011
Juste des images » dit Bernard Descamps des photographies qu’il prend au cours de ses voyages.
Des images « reconnues ». Des photos « rencontrées ». C’est dire que le photographe espère toujours croiser sur son chemin les images qu’il a déjà dans la tête. « Je voyage pour me rencontrer » dit-il encore. Aussi ne voyage-t-il pas n’importe où. Il a ses destinations de prédilection.
Où Bernard Descamps se sent bien, c’est l’Afrique. Partant à la rencontre des paysages et des hommes, il y côtoie les Berbères, les Peuls, les Bozos, les Pygmées, dont les photos ont bouleversé tous ceux qui les ont regardées.
Ainsi, chez Descamps, la dilection est-elle dans le choix du cadrage, de la distance, entre le trop loin et le trop près, dans la hiérarchie des plans à l’intérieur de l’image. Dans le degré d’abstraction, dans la nature du travail graphique qu’il mettra dans son image. Il décentre, il décale, il tronque. Contre-jour, flous, corps fragmentés, réel stylisé…
Il ne bricole pas la réalité, il joue avec.