Le Maroc, hommage à Delacroix, 1999
Au Maroc, Delacroix est parti peindre et dessiner « d’après nature », faire l’expérience de lumières, de couleurs, de formes, de chevaux et de cavaliers, de visages et de corps.
Du Maroc, Gérard Rondeau rapporte des images impressionnistes, des visions de nuit, des passants devenus formes ou sculptures qu’il croise dans les rues. L’œil de Delacroix se souvenait rapidement, pour guider sa main, d’une scène qu’il venait de voir. L’appareil de Rondeau enregistre, sur son ordre et dans le cadrage qu’il a déterminé, l’organisation des formes telles qu’elles se meuvent devant lui. Ce qu’ont en commun ces deux pratiques reste intimement lié à la nature même de leur voyage, à leur façon de ne pas voyager pour simplement visiter, mais pour voir..