Le Capteur II, 2012
Coupé de tout ce qui lui était familier, incapable d’apercevoir le moindre point de référence, il voyait ces pas qui le menaient nulle part, le mener en lui-même. C’est en lui qu’il errait, qu’il se perdait. Loin de l’inquiéter, cette absence de repère devenait une source de bonheur, d’exaltation. Il s’en imprégnait jusqu’à la moelle.
L’invention de la solitude, Paul Auster