Il Cretto Grande, 2018
Le sentiment de temps suspendu et de perfection qui émane des photographies du Cretto de Burri par Siragusa les inscrit dans la continuité de ses oeuvres antérieures. Mais elles signent aussi, de façon flagrante, l’émergence de nouvelles composantes.
Comme si l’impact de sa rencontre avec l’œuvre de Burri suscitait une émotion si forte qu’elle appelait à déterminer une nouvelle approche de la réalité à photographier.
Une nouvelle approche comme une confrontation étroite avec la matière dans laquelle se perdent les références spatiales, la profondeur et l’étendue du Cretto. Siragusa scrute les signes laissés par le temps, l’eau et le soleil sur le béton, il semble vouloir pénétrer la matière, il en restitue la rugosité, les fissures, les déclinaisons de gris et de blanc, les accidents formés par les plantes.