Elections présidentielles
Dix ans après les dernières élections, la Côte d’Ivoire s’apprête à voter à la fin du mois d’octobre 2010.
Les listes électorales établies par la Commission Nationale électorale Indépendante (CENI) permettront à quelque 5,7 millions d’électeurs de participer aux élections du 31 octobre 2010.
« Jamais, en 50 ans d’indépendance, cette ex-colonie française, premier producteur mondial de cacao, n’a eu droit à un scrutin considéré comme aussi ouvert et équitable. » (AFP)
Deux présidents pour un pays
Depuis la fin novembre et l’annonce de la défaite du président sortant Laurent Gbagbo face à son opposant, l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara, à l’élection présidentielle, la Côte d’Ivoire voit à nouveau se dresser devant elle le spectre de la guerre civile.
Alassane Ouattara bénéficie du soutien de la communauté internationale et son élection, annoncée par la Commission Electorale Indépendante, permettait de croire à une alternance politique après 10 années sans élections.
Pour l’heure retranché dans l’Hôtel du Golf d’Abidjan, Ouattara ne dispose que de très peu de moyens d’action.
En effet, le président sortant Gbagbo, refusant de reconnaître sa défaite, conserve les rênes du pouvoir et conduit un peu plus chaque jour son pays dans l’impasse politique et diplomatique.
Tandis que la scène internationale exhorte ce dernier à se retirer, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CDEAO) a envoyé des émissaires pour tenter de trouver une sortie de crise.
La chute de Laurent Gbagbo
Après quatre mois de crise politique, l’affrontement entre Alassane Ouattara, vainqueur reconnu par la communauté internationale, et le président sortant Laurent Gbagbo, a mené la Cote d’Ivoire et Abidjan aux bords de la guerre civile. Le 11 avril 2011, le président déchu est arrêté dans sa résidence par les partisans de Ouattara.
Confrontées à une résistance féroce des Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à Laurent Gabgbo, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) ont du combattre deux semaines durant dans les rues de la capitale économique avant que l’ancien président et son dernier cercle de fidèles ne soient enfin arrêtés.
Mais le combat du nouveau président Ouattara pour pacifier un pays meurtri par des décennies de conflit larvé ne fait que commencer. Ce dernier devra mettre en place les conditions d’une réconciliation nationale sans laquelle il ne pourra pas réellement gouverner.