Blue of Night, 2009
Le club est bien réel, mais c’est le territoire d’une sexualité fictionnelle où l’obscène nudité des corps est emmaillotée d’une lumière noire. En entrant dans ces lieux d’une grandeur fanée, l’esprit enregistre une étourdissante anticipation de disponibilité. Cet endroit se consume dans les bulles grisantes de la fantaisie. Les yeux grands ouverts, à travers les incisions des masques, miroitent d’une soif de douces connections.
L’ivresse, canalisée vers le centre du système nerveux, accentue l’état d’esprit libidineux. C’est un terrain de jeux du désir où l’on veut saisir sa proie, comme une apparition, un rêve en substance, familier mais toujours inatteignable. Les corps s’entrelacent, se mélangent, transpirent, et se heurtent. Le voyeur rôde autour des gémissements, captant les soupirs dans cette obscurité, louchant sur les teintes bleues nuit, et cherchant la lumière qui lui permettra de fixer ses visions.
De tout temps, nos besoins ont été guidés par nos appétits sexuels. Aujourd’hui, les structures sociales
« La plupart d’entre nous fantasme sur les clubs libertins »
Jeffrey Silverthorne, Paris, 2009