Christian
Séries
La Vida Loca
On les appelle les Maras. Construits sur le modèle des gangs de Los Angeles, ces groupes de jeunes sèment la terreur dans toute l’Amérique Centrale.
Une plongée dans les banlieues de San Salvador dans le quotidien des membres d’une armée invisible. Nouveau fléau mondial qui détruit par la violence aveugle les principes démocratiques et condamne à mort une jeunesse privée de tout espoir d’avenir.
« Poveda n’avait pas voulu filmer des fusillades ou des descentes de police spectaculaires, mais montrer l’être humain qui subsiste chez les petits caïds, meurtriers par obligation : pour la plupart d’entre eux, la mara (bande) constitue la seule famille, la seule solution pour survivre. Les garçons et les filles de La Vida loca ont parfois moins de 15 ans, mais ils en paraissent vingt de plus, le visage ravagé par la misère, la douleur et la peur. Même lors d’une fête d’anniversaire, la tristesse se devine dans les regards témoins de trop d’horreurs. « Tôt ou tard, c’est l’hôpital, la prison ou le cimetière », confie « El Nueve » lors de la veillée mortuaire de son ami « El Sombra ».
Le montage, scandé par des séquences d’enterrement, accentue le sentiment de fatalité. Le coeur serré, on redoute pendant quatre-vingt-dix minutes le bruit sec des détonations qui précédera les images d’un nouveau cadavre… »— Samuel Douhaire – Télérama, 2009
Date: 2009
Réalisation : Christian Poveda
Production : La femme Endormie
Musique : Sebastian Rocca
Durée : 1h30