Guillaume Herbaut — Ukraine, Terre Désirée
Exposition du 27 mars au 27 mai 2023
Bibliothèque Universitaire le Havre Normandie
25 rue Philippe Lebon, 76600 Le Havre
Vernissage le 28 mars à 19h30
Visites guidées de l’exposition tous les mardis à 12h15
Rencontre – Mercredi 29 mars à 18h
À l’occasion de son exposition Ukraine, Terre Désirée, la bibliothèque universitaire invite Guillaume Herbaut à échanger avec Ioulia Shukan, maîtresse de conférences en études slaves à l’Université Paris Nanterre, chercheuse rattachée à l’Institut des sciences sociales du politique (ISP/CNRS) et associée au Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC-EHESS/CNRS), spécialiste de l’Ukraine.
La soirée sera animée par Haydée Sabéran, journaliste indépendante.
Guillaume Herbaut expose une sélection de ses images prises en Ukraine entre 2001 et 2022. Cette rétrospective de photographies propose un regard, un récit sur l’Ukraine, fruit d’un travail documentaire qui s’inscrit dans le temps long. De Tchernobyl à la guerre récente contre la Russie, Guillaume Herbaut choisit de nous montrer un pays en lutte depuis longtemps pour son indépendance, dont l’histoire récente est parsemée de combats pour la liberté, souvent passés sous silence et pourtant aux portes de l’Europe. La guerre du Dombass, la Crimée et les tensions communautaires, la révolution de Maïdan… autant de crises fondatrices qui jalonnent l’évolution fascinante et déchirante d’un pays que Guillaume Herbaut nous montre à travers des portraits, des lieux, des objets comme autant de symboles pris sur le vif.
« De Tchernobyl à la guerre. L’Ukraine est un marqueur dans mon parcours photographique. Par ce pays, je suis passé du photojournalisme classique en noir et blanc, à une photographie documentaire qui relate le drame invisible d’une catastrophe nucléaire. En 2001, dès les premiers instants je me suis senti lié à ce territoire. Les couleurs me rappelaient celles de mon enfance. Les gens m’acceptaient dans leur quotidien. Je découvrais la zone interdite contaminée. Un monde parallèle, un rapport au réel différent, une interrogation sur la manière de photographier les traces de l’Histoire.
Depuis, je vais chaque année dans ce pays. 2004, la révolution Orange et le Donbass. Puis, le retour des cosaques, symbole d’une identité ukrainienne. 2008, la Crimée et ses tensions intercommunautaires. Des séries de reportages, comme un puzzle qui me préparait à suivre en 2014 la révolution Maïdan et la guerre. » – Guillaume Herbaut
« L’histoire de ce pays m’a permis d’explorer différentes narrations, de casser des repères pour finalement me remettre dans l’actualité et réfléchir sur le photojournalisme aujourd’hui. À l’image de la contamination en tâches de léopard de Tchernobyl, l’Ukraine était partagée, avant l’invasion russe, en différentes zones : des zones contaminées, des zones de guerres mais aussi, à l’époque, des zones de paix, comme un miroir du futur de nos sociétés.
D’une guerre oubliée aux images d’un conflit déstabilisant le monde et s’affichant en Une de tous les journaux, on découvre un peuple se levant et se battant pour sa liberté. Une raison qui me pousse à continuer. » – Guillaume Herbaut