Ferhat Bouda – IMAZIGHEN
11ème édition du festival photographique l’Œil Urbain
Exposition du 31 mars 2023 au 20 mai 2023
Galerie d’art municipale
16 allées Aristide-Briand, 91100 Corbeil-Essonne
Entrée libre et gratuite
Du mardi au vendredi : 9h – 12h30 à 13h30 – 19h
Samedi : 13h30 – 18h
Singulière et plurielle, la culture berbère très ancienne est aussi l’une des plus méconnues et menacées d’Afrique du nord.
Les Imazighen* occupent un vaste territoire allant de la Mauritanie jusqu’à l’oasis de Siwa en Egypte, incluant le Maroc et l’Algérie. Ces deux pays abritent la plus grande partie de la population Amazigh qui forme une entité autochtone : ils sont Touaregs, Rifains, Kabyles,
Chleuhs, Chaouis.
Malgré des différences selon les pays, ils se rassemblent autour de valeurs communes : une organisation sociale démocratique, un lien indéfectible à la terre, le sens de la communauté, le rapport au sacré, l’hospitalité et bien sûr la volonté de préserver leur langue et leurs
particularités culturelles.
Ne s’inscrivant pas dans la logique des Etats-Nations, nomades ou sédentaires, musulmans, chrétiens ou juifs, les Imazighen et leur culture sont suspectés d’hérésie par les gouvernements nord africains. Souvent opprimés, dispersés, voire persécutés, ils tentent de résister à l’acculturation et à la tyrannie exercée par les gouvernants. Leurs traditions sont un moyen d’ancrage face aux menaces de déracinement et d’anéantissement.
Les Imazighen revendiquent haut et fort la culture et la langue amazhig et il s’agit bien là d’un acte de résistance contre l’assimilation et l’oubli.
* Les Imazighen (Amazigh au singulier) – qui signifie homme libre- est le nom originel du terme occidental berbère.
Tamurt
Algérie
« En 2004, après presque cinq années passées en Europe, je suis revenu chez moi, en Algérie. Je tenais tant à revoir ma famille, mon village natal et la maison qui abritait tous mes souvenirs d’enfance. Je brûlais du désir de retrouver enfin les montagnes qui abritaient les miens et qu’habitait mon âme, humer encore cet air chargé de senteurs boisées qui emplissaient mes poumons. Je retrouvais enfin ma Kabylie natale. » – Ferhat Bouda
Dans l’intimité des Touaregs au Niger
Aux alentours des régions d’Agadez et d’Abalak, dans le centre du Niger, vivent des tribus Touaregs qui ont choisi de s’éloigner des villes, des nouvelles technologies. Elles sont encore semi-nomades et ne déplacent leur campement que deux fois par an. L’élevage du bétail représente leur principale source de revenus.
Les femmes, très fières, sont les piliers des tribus. A bien des égards, il semble s’agir d’une société matriarcale, mais les instances de décision restent aux mains des hommes.
Azawad
L’opportunité d’un état touareg indépendant au Mali
Début 2012, les rebelles touareg du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad) lourdement armés venant de Libye débarquent au Mali dans l’intention de reconquérir l’Azawad, une région quasi désertique du pays où vivent les Touaregs et qui signifie « terre de transhumance ».
Cette même année, Le MNLA déclare l’indépendance de l’Etat d’Asawad. Aucun pays ne reconnaît cet Etat où les conflits et tensions perdurent.
Moyen et Haut Atlas, Maroc
« La plupart des Imazighen vivent au Maroc. Je suis allé à leur rencontre dans le village de Tinefgam, qui se situe dans le Haut Atlas marocain à près de 2000 mètres d’altitude. » – Ferhat Bouda
Les villageois vivent dans des maisons construites en pierre et en terre cuite ou dans des grottes aménagées qui parsèment les crêtes et les collines abruptes du territoire. Ce sont des gens paisibles, animés d’une force tranquille. Pourtant, ils sont oubliés du gouvernement qui les marginalise à dessein.