Denis Dailleux — MISR
Parcours collectif en plein air
Exposition du 21 juin au 6 novembre 2023
Abbaye Royale de l’Epau
Route de Changé, 72530 Yvré l’Evêque
Misr est le nom arabe romanisé qui désigne l’Égypte. Tout commence en 1992 par une rencontre dans le métro parisien. Un coup de foudre avec Chérif, que Denis part rejoindre en Egypte. Dès la descente de l’avion il se sent séduit par ce pays.
« J’ai tout de suite vu du bonheur dans la rue, une jouissance du moment et beaucoup d’excentricité. » Denis Dailleux
Au retour de son premier séjour – au cours duquel il a finalement très peu photographié, Denis ressent un manque et le besoin d’y retourner au plus vite. Il met de l’argent de côté et repart, cette fois avec l’idée de photographier, aussi.
Ainsi, depuis 1992, Denis Dailleux photographie inlassablement ce pays, s’intéressant à la fois au bouillonnement des quartiers populaires du Caire et à la quiétude des provinces égyptiennes. Son immersion totale – il va vivre au Caire de longues années – lui permet d’avoir accès à des scènes de la vie quotidienne, dans la rue, dans les cafés, les ateliers ou sur les berges du Nil, à des fêtes familiales ou religieuses, mais aussi – ce qui est plus rare – à la sphère intime des Égyptiens qu’il capte avec une esthétique puissante et généreuse, pénétrant dans leurs intérieurs.
Entre Denis Dailleux et le Caire, c’est une véritable passion. Une fascination à la fois tendre et insatiable pour cet endroit unique, la magie de ses lumières, pour ses habitants – une atmosphère.
C’est cette poésie et cet amour sensible pour l’Egypte que Denis Dailleux partage avec nous à travers cette sélection, ou comme l’exprime si bien Christian Caujolle :
« L’essentiel, finalement, c’est une ambiance qui laisse place aux gens. Denis Dailleux photographie des êtres pour lesquels il éprouve – et il l’exprime simplement et de façon sensible – sympathie et tendresse. Dans l’équilibre de ses carrés bien composés, harmonieux, sans fioritures ni effets, il laisse la lumière naturelle dessiner leur place exacte. Regards, attitudes, détails parfois, ils habitent l’espace avec aisance. »
Les centaines d’images qu’il a réalisées en Égypte constituent aujourd’hui un témoignage exceptionnel sur la culture populaire de ce pays, des rues du Caire à la palmeraie de Saqqarah, « une véritable géographie amoureuse, un document sur une Égypte qui n’existe plus ».