Frantz Fanon
Lorsque je me rendis pour la première fois en Martinique, dans le pays de ma femme, je ressentis une troublante proximité avec ce territoire, quelque chose de proche, de familier. Les voyages qui suivirent ne firent que confirmer ce sentiment.
Même si ce « détour » était fort lointain de la France et de l’Algérie, il me parut comme essentiel dans toute ma démarche identitaire entreprise depuis fort longtemps.
Ce fut mon épouse qui, la première, me parla de Frantz Fanon. Je ne connaissais rien de lui si ce n’est que l’hôpital de Blida en Algérie porte son nom. Après nos longues discussions, il me parut évident qu’il fallait m’intéresser à son parcours, lui qui quitta sa terre natale pour de lointains « détours » dont l’Algérie.
Cette série d’images a été effectuée en plusieurs lieux, illustrant tous ses « détours » :
En Martinique où il est né.
En Algérie, à Alger, à l’hôpital de Blida où il travailla, et dans la région d’Aïn-Kerma où il est enterré – avant de mourir, Frantz fanon avait émis la volonté d’être enterré en Algérie, mais celle-ci étant encore française et lui en disgrâce auprès des autorités, cela n’était pas possible. Il fut donc enterré à Aïn-Kerma alors en Tunisie, mais hasard de l’histoire, il y eut en 1965 entre l’Algérie et la Tunisie un redécoupage des frontières et la localité fut redonnée à l’Algérie.
En Tunisie, où il résida quand il fut expulsé d’Algérie et collabora à l’organe central de presse du FLN, El Moujahid.
Au Ghana où il fut envoyé par le GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) comme ambassadeur auprès du gouvernement ghanéen, dirigé alors par Kwame Nkrumah (premier président du Ghana indépendant).
INFORMATIONS TECHNIQUES
23 tirages noir et blanc, encadrés sous verre.
Formats:
22 tirages format 40 x 40cm
1 tirage format 60 x 60cm
CONTACT
Patricia MORVAN
Responsable de projets culturels
et des expositions
morvan@abvent.fr
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