August Song
Se déprenant de l’approche plus documentaire de ses séries précédentes (Ocean, Lowlands ou Tractor Boys) et de ses influences – la photographie suédoise est un héritage lourd de références –, Martin Bogren a photographié durant plusieurs étés les bals dans la campagne suédoises et nous livre un récit intimiste et vertigineux qui condense en quelque sorte l’affirmation sensible de ses visions subjectives.
On le suit avec fascination : elle s’immisce, lentement d’abord, cette chanson d’août, entre les photographies. C’est l’été, il n’y a pas de doute. À la tombée du jour, alors que le soleil s’abat sur les arbres, les hommes et les femmes entrent doucement en scène. Déjà, au milieu de la campagne les couples se font et se défont, les corps impatients s’attendent ou se rassemblent.
C’est le bal. La nuit peut bien tomber, le temps peut bien passer, plus rien n’importe d’autre que l’ivresse de l’alcool, des enlacements, de l’attente fébrile, des baisers échangés ou espérés.
Alors la fièvre gagne, tout semble s’accélérer, étreintes, vapeurs d’alcool, corps à corps. Le vertige l’emporte, et l’on tournoie, grisé avec le photographe au milieu des nouveaux amants, des danseurs dans la lumière, des yeux brillants des femmes, des amis ivres morts…
Comme une allégorie bouleversante de l’urgence à vivre avant que tout ne se consume et à s’abandonner à l’amour, à se perdre dans les bras de l’autre, cette série de Martin Bogren dit la manière d’être intense d’un photographe qui s’en remet au monde.
INFORMATIONS TECHNIQUES
39 tirages encadrés.
Formats :
11 au format 60 x 50 cm
21 au format 40 x 30 cm
7 au format 17 x 13 cm
Paris Photo 2018, stand de la Galerie VU’
Galerie VU’, 2019.
Galerie VU’, 2019.
contact
Patricia MORVAN
Responsable de projets culturels
et des expositions
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