Transport aérien en République Démocratique du Congo, 2007
En République Démocratique du Congo, un pays de la taille de l’Europe occidentale, seulement 3000 kilomètres de routes étaient revêtus en 2005, rendant extrêmement difficile l’accès aux régions éloignées.
C’est ici qu’atterrissent les avions en fin de vie : deux ailes, des moteurs souffreteux et un manche qui tient tant bien que mal…des coucous qui ne trouveraient leur place que sur les listes noires des agences de sûreté aériennes occidentales.
La compagnie charter Business Aviation, qui détient désormais un rôle majeur dans l’acheminement des hommes et des matérielles de Kinshasa aux confins du pays, possède une flotte hors d’âge dont le plus bel engin est un Nord 262 fabriqué en France à la fin des années 60.
Dans un pays où il faut une semaine pour parcourir les 500 kilomètres de la route nationale numéro 1 qui relie Kikwit à la capitale, un avion, aussi peu sûr soit-il, est un véritable atout commercial.
Pour faire voler ces avions, les mécaniciens doivent, selon Vanity Fair, « faire preuve de créativité » et les pilotes congolais soutiennent que « Dieu leur sourit ». Si la plupart d’entre eux réchappent effectivement des crashs aériens, la totalité des transporteurs de RDC figurent, selon RFI, sur une liste noire des compagnies aériennes établie par l’Union européenne.