Strange Days, République Tchèque, 2000
En octobre 1999, la ville d’Usti nad Labem située au nord de la République Tchèque a érigé un mur de béton de trois mètres de hauteur pour séparer la population locale d’un côté des soixante familles roms de l’autre. Le mur de la rue Maticni a depuis été détruit et revendu au zoo local. La population locale garde un profond ressentiment qu’a provoqué la couverture médiatique internationale, jugée injuste et partiale, et les Roms se sentent davantage marginalisés.
Le « Mur de la Honte » était l’aboutissement provisoire de l’exaspération grandissante qui rongeait les deux communautés depuis 1995. Ce travail est le portrait visuel des malentendus et de la confusion identitaire qui règnent entre les deux communautés.
La population locale (photographiés en noir et blanc) vivent dans une routine quotidienne structurée et prédéterminée. Ils respectent les règles et craignent l’autorité.
Les Roms (photographiés en couleur) refusent l’autorité et le système scolaire qu’ils considèrent portent atteinte à leur liberté, oppressent leur culture et nient leur identité.