Sponte Sua, 2000
Les portraits de Serge Picard frémissent d’une vie toute particulière. Ils reflètent, en effet, toute l’ambiguïté du genre : le “bougé“ qui les caractérise, réintègre toute la présence du sujet photographié. La vocation de la photographie n’est-elle pas justement de fixer l’éphémère. Si la photo ne montre toujours que ce qui n’est plus, que ce qui est passé, les portraits de Serge Picard fixent même le passage ; imperceptible même pour nous, de nous-même à un autre nous-même, ce que nous étions et que nous sommes en train de ne plus être, à jamais.