Safari, 2005
Ces natures mortes exquises, réalisées à Nairobi où Manit Sriwanichpoom était invité lors d’un workshop, dégage une atmosphère d’absurdité et de tristesse.
«En tant qu’étranger, on me proposait régulièrement de faire un safari», raconte-t-il. «Pour moi, le mot «safari» évoquait immanquablement ces énormes parties de chasse pour occidentaux; il ne fait que recréer un folklore colonial pour touristes. Je me sentais mal à l’aise avec cette vision de l’Afrique.»
«Puis j’ai vu ces animaux empaillés dans un musée. Ils avaient l’air si tristes, avec leurs yeux vitreux sur fond de savane africaine. Ils ont été tués, empaillés, puis posés comme des animaux vivant dans des boites en verre aux couleurs de la jungle. C’est risible de voir tant d’éfforts pour tenter de créer une illusion de vie».
«Voici ma vision d’un safari africain: un safari dans un musée».