OVNI (Organiques Visions d’une Nature Imaginaire), 1997
La blessure est visible, une tache rouge apparaît sur son corps. Trace d’un combat acharné, montagne agonisante. Ailleurs au milieu d’un bois, un arbre déraciné par le vent. Couché face au ciel, et la glace qui hurle. Au milieu des fjords endormis, la peau fragmentée à l’infini. Plus au sud, une éruption volcanique, village anéanti bientôt recouvert. D’un manteau de béton, au loin la guerre, impitoyable ennemie…Creuse des plaies profondes et laisse des repères, hydre de métal…
L’homme prédateur, modifie sans limites les contours et l’ordre de la nature. Comme autant de traces d’un passage dessinant de nouveaux objets indéfinis, de surprenantes matérialités. Alors l’imaginaire l’emporte. Le regard évolue sans répit pour atteindre de nouveaux espaces. Visions ou représentations de l’esprit ?
L’absence de repère géographique et de présence humaine renforce le sentiment d’étrangeté et de mystère. Témoins ouverts, ces métamorphoses intimes de la nature nous questionnent aussi sur notre « voyage terrestre ».
Bertrand Desprez
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