Occupation Soldier, 2009
Depuis la fin de la Guerre Froide en 1990, jusqu’à la mission en Uruzgan en 2010, près de 90 000 soldats hollandais ont pris part à des missions de maintien de la paix.
De quoi nous souvenons-nous ? que reste-t-il de ces opérations dans notre mémoire collective ? Presque rien.
Le maintien de la paix n’est pas propice à la production d’images spectaculaires. Sauf lorsque quelque chose tourne mal. La chute de Srebrenica est une plaie ouverte dans l’histoire de l’armée hollandaise. Pourtant, tous les jours, de jeunes hommes et de jeunes femmes font leur dangereux devoir. Poussés par l’aventure, la camaraderie, parfois l’idéalisme et le sens des responsabilités. Au total, 40 d’entre eux ont perdu la vie, pour la moitié en Afghanistan.
Pour leur commande photographique annuelle, Document Nederland, le Rijskmuseum et le quotidien NRC Handelsblad ont demandé au photographe Ad Van Denderen de donner un visage à cette histoire.
Ad Van Denderen a donc suivi les nouvelles recrues dans leur entraînement en Hollande, et en mission au Tchad et dans l’Uruzgan afghan : patrouilles et opérations de sécurisation. Mais il tourne aussi son objectif vers les familles des soldats, assiste aux enregistrements des vœux de fin d’année dans un studio de télévision, et rend visite aux familles de ceux qui plus jamais ne rentreront.
« Les guerres ont commencé parce que le désir de guerre existe » écrit Arnon Grunberg. Son étude polémique de la notion de civilisation sert d’introduction au livre Occupation Soldier.
Afghanistan, Uruzgan, avril 2009
Enrôlement des agents de la Police Nationale Afghane (ANP). L’ANP est entraînée par l’armée hollandaise dans le Camp Holland.