No Love Lost, Le marché du sexe en Angleterre, 2008
« No Love Lost » est un itinéraire visuel sur les gens qui utilisent le sexe comme matière première. L’apparente vacuité spirituelle des milieux de la prostitution, de la pornographie, et du strip-tease, évoque des vies dissolues et insatisfaites. Les gens paraissent coller en un lieu, et c’est la solitude de leur propre psyché. Cependant, dans un monde de performance et d’illusion, nous cherchons des moments d’intimité dans des espaces soigneusement contrôlés par les lois de l’engagement qui rejettent toute forme d’intimité.
Le sexe est toujours entouré de tabous, mais partout, nous les transgressons dans nos désespoirs à surmonter ce qui nous sépare de l’autre. Sans tabous, nous perdons le désir. Paradoxalement, en vainquant les tabous, l’industrie moderne du sexe ne fait que sanitariser le désir.
« No Love Lost » n’est pas un documentaire statistique sur l’industrie « pour adulte » Anglaise. Il ne cherche pas à répondre à des questions ou à en tirer des conclusions. Ce travail n’a pas d’impératif moral, et pourtant, il traite de moralité.
Ces photographies sont tirées d’un travail plus important, enclenché sur le thème d’un monde que l’on perçoit comme cru et vulgaire. Bien que la société jette un voile de honte sur le travail du sexe, les personnes que j’ai rencontrées pose un regard honnête sur leur profession, et combattent les contraintes d’une morale hypocrite sur le sujet de la sexualité.