Massacres, 2014
« L’expérience de la rencontre avec la biche est pour Magali Lambert le véritable point de fusion de l’art et de la vie. Elle lui permet de trouver le point d’équilibre avec les forces obscures qui la pousse à mettre en cage des boas ébouriffés. Mais il est vrai que l’on ne peut déborder qu’au prix de jouir de ses entraves. »
Préface du livre Histoires Naturelles, Taches de rouge et de vert (2014) par Michel Poivert
J’allais dans la forêt pour y photographier l’absence animale. Le silence, les fantômes.
En m’enfonçant au creux des arbres, je suis tombée nez à nez avec une biche et un cerf qui ne se sont pas enfuis. Nous sommes restés en présence les uns des autres pendant plusieurs heures.
J’ai fait tirer les photographies sur du papier brillant, puis ai gravé l’émulsion séchée.