Les soldats du Sinjar, 2014
Stationnée dans un camp d’entraînement près de Peshkhabour, du côté syrien de la frontière avec l’Irak, l’unité de Kawa Sinjari regroupe des habitants du Sinjar prêts à se battre contre les djihadistes de l’État Islamique (EI).
Âgés de 20 à 30 ans pour la plupart, ils sont Chrétiens, Musulmans ou Yézidis. Mais ces hommes, qui ont quitté les montagnes du Sinjar devant l’avancée d’EI en Irak, se considèrent avant tout comme Kurdes et se battent pour l’unité de leur pays.
Vêtus d’uniformes militaires et armés de kalachnikov de récupération, la plupart ont combattu dans l’armée irakienne et certains pour les Peshmergas. Les autres sont de simples ouvriers dans le civil. Pourtant, tous partagent la peine d’avoir perdu des proches dans les combats contre Daech.
L’unité de Kawa Sinjari est armée par le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), l’YPG (Unités de protection populaire) et par le Gouvernement Régional Kurde, mais ne reçoit aucun soutien de la part de l’OTAN ou des États-Unis qui classe le PKK sur la liste des organisations terroristes.