Les larmes de sirènes, 2018
Sur la goélette scientifique Tara, des chercheurs ont effectué pendant trois semaines des prélèvements dans le « continent de plastique », entre Honolulu (Hawaï) et la Californie. Leur objectif : percer le mystère de la décomposition des déchets de plastique dans les océans. Le Great Pacific Garbage Patch (GPGP), la « soupe » de micro plastiques du gyre du Pacifique Nord, est le plus ancien des cinq gyres océaniques, ces zones où les courants marins circulaires piègent les déchets, tous issus de la terre et de l’activité humaine.
L’espèce humaine, qui rejette chaque année 8 millions de plastiques en mer, empoisonne les océans, mais aussi toute la chaîne alimentaire (les poissons et donc l’être humain lui-même). Ce phénomène remonte à la vulgarisation du plastique à usage unique dans les années 1950. Issu du pétrole, il a facilité la vie quotidienne mais est devenu un monstre dont on a perdu le contrôle.