Les gilets jaunes, 2019
Né sur les réseaux sociaux et les ronds-points du pays, le mouvement des gilets jaunes fait entendre ses revendications chaque week-end à Paris et dans d’autres villes de France.
Les manifestations, dès l’Acte I qui a eu lieu le 17 novembre 2018, ne sont encadrés par aucun syndicat ou aucun parti et les réclamations sont protéiformes : de la demande de d’annulation de l’augmentation de la taxe sur les carburants, au referendum initiative citoyenne en passant par le rétablissement de l’ISF, et jusqu’à la destitution d’Emmanuel Macron.
Le mouvement des gilets jaunes rassemble à l’origine les individus dans une situation économique précaire, puis les étudiants et lycéens, enfin des citoyens en conflit avec les décisions prises par le gouvernement sur le plan économique et sociale, voire juridique et environnementale.
C’est dans ce climat social particulièrement explosif que que l’on assiste à des confrontations entre force de l’ordre et manifestants de plus en plus brutales. Si l’agressivité des manifestants et la présence dans leurs rangs de casseurs est sans cesse rappelé par le ministère de l’intérieur, chacun des actes du mouvement voit son lot de blessés par des tirs des flash-ball des policiers.
Il en résulte des dégâts matériels et humains, et des situations chaotiques dans plusieurs villes, conduisant à des procédures de sécurisations renforcées pour les commerces et les quartiers généraux des partis politiques visés.
Les gilets jaunes, qui ne se battent pas tous pour les mêmes causes, restent discrets sur leurs stratégies de déplacement et leurs lieux de rendez-vous, et sont de fait difficilement contrôlables ; ils font de ce mouvement un événement inédit.