Les exclus du télétravail, 2020
La gare de Juvisy (Essonne), dans la banlieue sud de Paris, est l’une des plus fréquentées de France en temps normal.
Durant le confinement, les rames sont à moitié vides. Il subsiste tout de même des travailleurs de l’ombre, qui embarquent parfois la peur au ventre.
Ces photographies ont été prises à la demande du journal Libération aux heures d’embauche et de débauche en avril dernier. Elles montrent que ce sont d’abord des français issus de l’immigration, travailleurs précaires vivant en périphérie des grandes villes, qui ont fait tourner le pays et son économie en risquant leur santé et celle de leur famille.
Quand la majorité d’entre nous étions confinés dans nos appartements ou nos maisons de campagne, une minorité invisible a permis que tout ne s’effondre pas vraiment.