La frontière Sino-Russe, une relation atypique, 2018
La Chine et la Russie, membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU, et respectivement pays le plus peuplé et le plus grand au monde, partagent une frontière de 4 300 kilomètres qui s’étend de la Chine Orientale jusqu’à la Corée du Nord. La frontière Sino-Russe est l’une des plus longues du monde.
Depuis l’époque des Tsars, les relations entre la Chine et la Russie vacillent sur une corde raide entre guerre et amitié. Mais les dernières décennies ont vu s’opérer une ouverture progressive de la frontière et une communication grandissante entre les villes frontalières à travers un partenariat d’abord constructif puis stratégique. En 2001 est signé par les deux pays un traité « d’amitié et de coopération » qui s’est concrétisé par la création de l’Organisation de Coopération de Shanghai.
La recherche d’une entente semble être motivée par des intérêts communs ; la Russie cherche à devenir le principal fournisseur de pétrole et de gaz pour ses voisins asiatiques à cours de ressources énergétiques, et le commerce s’est vu multiplié par six au cours de la dernière décennie.
Si les relations qui se nouent sont d’ordre économique, elles le sont aussi sur le plan personnel par l’accroissement des mariages mixtes et des métissages sino-russes.
David Monteleone a sillonné la frontière Sino-Russe, théâtre d’une relation hybride et atypique, pour y explorer les tenants d’une relation économique, historique et culturelle particulière.