La diaspora chinoise en Asie du Sud Est, 2010
Demandez votre chemin dans les rues de Bangkok ou de Kuala Lumpur et la probabilité est grande que ce soit un chinois qui vous renseigne.
Comme Singapour, la Thaïlande et la Malaisie peuvent être perçu comme des pays majoritairement chinois : plus de 90% de la population est originaire de l’Empire du Milieu.
L’histoire de l’immigration chinoise dans l’Asie du Sud Est s’étend sur 1000 ans et la dernière grande vague d’immigration a eu lieu en 1949, lorsque la République Populaire de Chine mettait en place son régime. De nombreux paysans ayant perdu leurs terres et la population pauvre des villes durent fuir un pays où plus rien les retenait.
Il y a 64 ans, Xu Sheng Kai, qui avait 18 ans, quitta la région du Guangdong pour Bangkok. Après des décennies de dur labeur, il est devenu l’un des entrepreneurs les plus puissants dans le commerce du riz, pouvant même influencer les cours du marché. Il retrouve souvent les membres de sa communauté parmi lesquelles d’autres hommes d’affaires et même des hommes très puissants qui ont l’oreille du gouvernement et un vrai pouvoir. Dans la société chinoise, la politique et le monde des affaires sont intrinsèquement liés et les choses ne sont pas si différentes dans le sud-est asiatique.
Après qu’ils soient devenus des citoyens de leurs pays d’accueil, ces immigrés chinois ont recherché le pouvoir politique et se sont réellement mêlés à la société sauf sur le plan culturel. Jusqu’aujourd’hui, la diaspora chinoise entretient la culture traditionnelle chinoise bien plus que ne le font ceux qui sont resté sur le continent.