Kenya, dérèglement climatique, 2021
Cyril Zannettacci s’est rendu au Kenya, dans la région d’Isiolo, pour témoigner des conséquences du dérèglement climatique sur un environnement où les conditions sont déjà extrêmes. Les invasions de criquets, la sècheresse, mais aussi les inondations ont récemment augmenté.
Ces problèmes touchent particulièrement les familles de paysans, menaçant d’aggraver une situation déjà alarmante. Avant la Covid, à Isiolo, 44,1 % de la population était en insécurité alimentaire. Certaines familles doivent parfois marcher longtemps pour trouver de l’eau ou amener le bétail paître et boire.
Le récit photographique mis en place par Cyril Zannettacci rend compte de la réalité quotidienne vécue par les populations dans la région. « Les journées tournent autour de la recherche d’eau et des repas. Pour trouver de l’eau, certains creusent des trous pour l’extraire des nappes phréatiques, mais on parle de très petites quantités d’eau marron, croupie. Nous avons vu des enfants se précipiter pour remplir leurs gourdes dans ces trous, avec cette eau impropre. »
Le photographe s’est également attaché à documenter l’environnement dans lequel évolue les populations locales. « J’ai photographié les intérieurs des maisons, et notamment les cuisines, car elles sont souvent révélatrices de la manière dont tu vis. Les cuisines dans cette région se limitent généralement à deux pierres par terre, avec une casserole rouillée et des gobelets en plastique. »
Cette série a été réalisée dans le cadre du projet Poussières – Le Dérèglement climatique, en partenariat avec Action contre la Faim, pour témoigner des effets du dérèglement climatique sur la faim dans le monde.
L’accès à l’eau potable, pour les hommes comme pour le bétail, devient un véritable enjeu alors que des problèmes de sous-nutrition apparaissent, notamment chez les enfants.
Les troupeaux sont amenés paître à plusieurs heures de marche et sont surveillés par des hommes armés pour assurer leur sécurité. Il arrive que des affrontements entre villages éclatent et que des pillards convoitent le peu de ressources disponibles.
Les hommes, les femmes et les enfants creusent dans la terre pour y récupérer l’eau. Celle-ci est utilisée pour boire et manger.
Umoja, qui signifie « unité » en swahili, est un village exclusivement de femmes. Il a été fondé dans les années 90 par certaines d’entre elles qui avaient subi des violences sexuelles. Ce refuge abrite aujourd’hui une quarantaine de femmes.
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