Jeunes Sumo au Japon, 2008
Même s’il a été récemment détrôné par le baseball et le football, le sumo reste un sport extrêmement populaire au Japon. D’autant qu’il est le plus ancien et reste lié à des rituels religieux shinto. Cette dimension rituelle se retrouve aussi bien dans l’organisation rigoureuse de la journée des lutteurs, avec ses horaires et son régime alimentaire stricts, que dans la forme de l’espace du combat, le dohyō, interdit aux femmes sous prétexte qu’il ne doit jamais pouvoir être souillé par le sang. Plutôt que de se concentrer, comme c’est habituellement le cas, sur le poids spectaculaire et l’aspect massif des athlètes, le photographe a choisi de suivre les écoles de formation.
Il le fait dans une tonalité et une écriture classiques, en noir et blanc, et s’inscrit dans la tradition de l’essai et de l’approche magazine des sujets de fond du photojournalisme. Il se concentre sur l’organisation de l’espace, souligne à la fois la fragilité des corps, leur souplesse, leur extrême jeunesse et l’intensité de leur confrontation et, très logiquement, décrit la succession des moments dans leur chronologie, échauffement, entrainement, apprentissage puis combat avec ses différentes phases.
Entraînement au Sumo club
Compétition