Guerriers mongols, 2013
Chaque année pendant l’été, la Mongolie fête le Naadam. Ces festivités, qui durent une semaine entière, célèbrent l’indépendance du pays vis à vis de la Chine.
Alors que d’immenses territoires sont bradés aux plus offrants et que les gouvernements successifs détruisent peu à peu la culture nomade, pendant le Naadam tout le pays vibre à l’époque de Gengis Khan lors de compétitions sportives traditionnelles : lutte mongole, concours d’archers, courses de chevaux, aigliers Kazakhs…
Les championnats se déroulent dans les plus grands stades et sont retransmis à la télévision. Malgré la modernité et la mondialisation, la culture mongole reste très forte. Les compétitions attirent des dizaines de milliers de spectateurs et de nombreux participants qui cultivent ces disciplines anciennes et font perdurer leur culture guerrière, mystique et religieuse. Il est d’ailleurs assez difficile de photographier les compétiteurs. Ils ont toutes sortes de superstitions et de croyances maléfiques et ils ont très peur du mauvais sort et des empoisonnements. De grosses sommes d’argent sont pariées sur les tournois de lutte et sur les courses de chevaux, et malgré une noblesse évidente qui caractérise ces guerriers, les coups tordus sont assez fréquents et l’art de la guerre parfois déloyale.