Fake, 2011
Avec Fake, Claude Pauquet pose sa chambre grand format dans les allées des salons parisiens du tourisme, de l’aéronautique, de la police, de l’automobile ou encore de l’érotisme.
S’imposant un dispositif de la lenteur, il navigue à contre-courant dans ces salons et halles d’exposition où sont présentées les dernières nouveautés qui seront bientôt remplacées par d’autres.
Tout y est fait pour imposer au visiteur un rythme effréné où à chaque stand, à chaque objet succède un autre…pour qu’il lui soit loisible de se promener sans rien voir des artifices de présentation.
Fusils d’assaut, 4X4 rutilants, simulations de croisières sur la Méditerranée sont présentés dans les mêmes décors en cartons-pâtes, sur les mêmes présentoirs en plexiglas.
Une sortie de secours habilement dissimulée dans un mur en brique, un picnic champêtre négligemment organisé sur de la pelouse synthétique ou encore une arme de guerre qui s’avère être un faux, sont autant d’indices que le photographe pointe pour que l’on se questionne sur ce qui nous est vraiment donné à voir et sur la façon dont on nous le montre.