Esthetique is beautiful, 2007
Avertissement : Contenu pouvant heurter la sensibilité du public.
On dit généralement que prendre soin de soi-même est un signe de respect envers les autres. Quand on voit la prospérité des entreprises de cosmétiques, de l’industrie de la mode ou encore la réussite des cliniques de chirurgie plastique, on peut dire que les riches ne se sont jamais autant respectés les uns et les autres. Surtout les femmes, dans leur désir effréné de plaire aux autres, il s’agit aussi de se respecter soi-même. Des rides qu’aucun fond de teint ne peut cacher, une bosse incontrôlable, une acné invincible. Ou simplement une tenue inappropriée. Ou une ostentation outrageuse flirtant avec l’obscénité. Ou une expression montrant tout sauf du respect… Sans aucun mépris, Steeve Iuncker met en lumière ces erreurs multipliées par nos coutumes. Partout où il va – Cannes, New York, Genève ou Tirana-, il assiste à la naissance des paradoxes, jouant avec la beauté et sa quête. Il est en quelque sorte devenu le reporter sans frontières de notre rapport aux apparences. Et accessoirement, le chroniqueur d’une économie en plein essor. « La séduction utilisée comme une arme : la capacité de faire sa propre publicité, le but suprême d’être achetée au prix fort. Gagner la compétition. L’humain, animal social, est prêt à accepter une définition « esthetico-economique » de son corps : il doit être parfait pour ne pas subir l’exclusion. La mode et la chirurgie devienne l’unique solution. »