Eden, 2024
Dans le Lot, à Figeac, c’est la découverte d’un monde néo rural, de gens bienveillants qui pratiquent l’autonomie énergétique et l’élevage extensif, avec brebis, chevaux, poules, cochons. Loin du documentaire, du reportage, c’est une vision zoo poétique, un monde où les hommes et les animaux se retrouvent dans une nature souvent luxuriante et intemporelle. On pourrait croire à l’âge d’or, un éden ou règne l’harmonie, le calme dans un univers hors du temps. Les corps, les odeurs, le langage propre à chacun semble trouver sa place, et pour citer Baptiste Morizot et son livre « sur la piste animale ». « Donner et recevoir des signes, en échanger, c’est le fondement et la nature de la grande politique vitale qui tisse les vivants dans la communauté écologique ».
On retrouve des couleurs sourdes, vertes, noires des rochers, grises des dolmens millénaires et des chênes des causses, des cornes de bélier, des murs de pierres sèches. Dans cette pastorale, l’homme dialogue avec les animaux, entouré de la nature, un échange silencieux mais chargé de sensations.