Cosmos, 2016
« Nous rêvons de voyager à travers l’univers ; l’univers n’est-il donc pas en nous ? »
Novalis
Dans la dernière scène du film Théorème de Pier Paolo Pasolini, film mystique et métaphysique, le directeur d’une usine milanaise se déshabille dans une gare puis court nu dans le désert. Cet homme en quête de liberté et d’absolu cherche à échapper à une société urbaine anxiogène qui l’aliène et l’éloigne de son idéal. En s’évadant dans ce désert infini il retrouve son individualité et sa part d’éternité.
L’homme contemporain, trop à l’étroit dans le monde chaotique dans lequel il évolue, a le regard tourné vers l’ailleurs et l’inconnu. Il est attiré par l’espace -cet horizon infini- et rêve depuis la nuit des temps de voyager dans l’univers. Il est comme le personnage de Pasolini, dans une quête insatiable de liberté et de spiritualité, son regard tourné vers l’ailleurs.
La série Cosmos présente des hommes et des femmes qui cherchent à s’évader de la réalité pour se projeter dans un monde différent qui les fait rêver, dans un univers imaginaire et lointain qui les fascine.
Cette série montre des êtres solitaires qui évoluent dans des décors énigmatiques et fictionnels en relation avec le cosmos, ce monde ordonné qui s’oppose au chaos. Ils courent vers d’autres horizons, scrutent le ciel et les étoiles avec fascination et voyagent dans l’espace. Ils errent dans une nature étrange et sauvage comme un écho lointain à un éden terrestre disparu qu’ils espèrent retrouver sur une autre planète.
La série Cosmos est une invitation à un « voyage extraordinaire » dans un monde fantastique et onirique.
François Fontaine