Belonging, 2006
« Puran Dhaka, ou le « Vieux Dacca », était pour moi un sujet plutôt improbable du fait que j’y vive depuis de nombreuses années. Il s’agissait d’essayer de retrouver un sentiment d’inédit dans la routine de ma vie quotidienne. Le Vieux Dacca m’a fait apprécier la nourriture grasse mais bien cuisinée, l’argot le plus sordide et c’est là où j’ai redécouvert l’impulsion – propre aux petites villes – de s’accrocher à des choses plutôt que de les laisser filer.
J’ai passé mon enfance à Cornilla, un petit quartier entouré d’une vie rurale ancrée dans la tradition et un mode de vie venu d’un ancien temps. Ces années m’ont permis d’apprécier ce Vieux Dacca, me faisant me sentir chez moi parmi ces habitants pour qui les traditions sont plus importantes que la nouveauté.
Au travers de mes cadrages, mon vieux Dacca se révèle et fait émerger des vies invisibles ainsi que des questionnements plus « torturés » sur l’idée d’assimilation ou pire, d’effacement. »