Australie, une saison en enfer, 2020
Depuis septembre 2019, l’Australie continue de brûler sous une série d’incendies particulièrement destructrice et meurtrière. Pour l’écrivain australien Richard Flanagan « ces incendies seront notre Tchernobyl climatique ».
Le photographe Andrew Quilty s’est rendu entre décembre 2019 et janvier 2020 sur les lieux les plus ravagés par les flammes, de la Nouvelle Galles du Sud jusque dans l’état de Victoria. L’Australie a toujours été sujette aux incendies causés par la sécheresse et par de fortes chaleurs, presque comme une fatalité. Mais les dégâts causés par la situation actuelle sont exceptionnels et déclenchent un élan de solidarité sans précédent. Des dons arrivent du monde entier et plusieurs actions sont mises en place pour venir en aide aux australiens.
Envahies par les flammes et piégées sous une fumée grise, des milliers de personnes ont été obligées d’évacuer leurs résidences, situées sur la trajectoire des incendies. Face à une situation qui continue de s’aggraver, la population se sent toujours menacée par les feux et attend de nouvelles actions politiques, afin de croire en un avenir qui pour l’instant reste compromis. Bien que le gouvernement ait annoncé un plan d’urgence qui s’élève à 2 milliards de dollars australiens (1,2 milliard d’euros) certains gardent pourtant la sensation d’être livrés à eux-mêmes.
Le bilan humain et matériel continue de s’accroître depuis le mois de septembre, avec actuellement 28 personnes qui ont perdu la vie et 2000 habitations qui ont été détruites. Mais les pertes pour la biodiversité restent quant à elles incommensurables : 80 000 km² de forêts ont été dévastées (un territoire de la taille de l’Irlande) ainsi qu’un milliard d’animaux qui auraient trouvé la mort dans les incendies. Une aide de 50 millions de dollars australiens a été mise en place pour la sauvegarde de la faune et de la flore, mais il faudra sans doute plus pour les sauver.