Atras del Muro, 2013
Les « Neros », si souvent sauvages, ont accepté de participer à cette session photo organisée comme un défilé de mode. Si j’ai choisi de faire poser mes modèles « derrière » un mur et non pas « devant », c’est parce que je pense que nos sociétés modernes érigent de nombreux murs, visibles ou non, entre les gens. D’un côté, il y a ceux qui correspondent aux modes et qui s’intègrent dans un moule, et d’autre part, il y a ceux que l’on dit « inutiles ».
Stanislas Guigui
« C’est de l’enfer dont il nous parle. Dans le centre de Bogota, le Cartucho est un coupe-gorge où pourrissent des voleurs, des mendiants, des toxicomanes, dans un magma de puanteur et d’immeubles en ruine.
… S’immerger tellement longtemps dans les bas-fonds de la société requiert une énorme dose d’humanité. Il faut aimer les gens pour établir un réel contact avec eux, reconnaître qu’ils sont comme nous et se reconnaître en eux.
Sous la protection d’un chef de gang, Stanislas Guigui a réussi à s’intégrer dans cette faune de marginaux où il a pu travailler en profondeur pour nous ramener un puissant et terrible document, toutefois non dénué de tendresse. »
Michel Philippot (Extrait)