After paradise, 1997
Le Liberia a été entièrement détruit par 7 ans de guerre civile. La majorité de ses infrastructures est réduite à néant et les services de santé et d’éducation n’existent plus. D’une population de 2,5 millions, on estime qu’il y a eu 150.000 à 200.000 personnes tuées, 900.000 déplacées et 600.000 réfugiées dans les pays voisins. Parmi les 60.000 combattants, 10.000 étaient des enfants, la plupart souffre de traumatismes psychologiques engendrés par l’horreur des combats. Les décès dûs à la malnutrition, le choléra, la varicelle, et les multiples meurtres quotidiens sont considérés normaux.
Pour maintenir un cessez-le-feu fragile, les soldats de l’ECOMOG (Economic Community Cease-fire Monitoring Group) sont toujours présents dans un pays où la guerre de 7 ans n’attend qu’une étincelle pour recommencer d’un jour à l’autre. Ces soldats, envoyés des pays de l’Afrique de l’Ouest, mal nourris et impayés, harcèlent la population locale et ne pensent qu’à une seule chose : rentrer chez eux et laisser derrière eux ce pays humide et meurtrier.