Rue des Lombards, 1977
Rue des Lombards est le premier reportage photographique de Jane Evelyn Atwood, réalisé en Noir et Blanc, dans une écriture à la fois simple, efficace et sensible. D’une rencontre avec une prostituée de la rue des Lombards, elle découvre un univers où tout la fascine : personnages extraordinaires, costumes incroyables, regards portés sur les hommes. Bien que l’entrée de l’immeuble soit miteuse, les murs crasseux et le sol couvert de mégots, l’envie de mieux connaître ces femmes amènera la photographe à partager leur vie.
Pendant toute une année, elle parvient à pénétrer et à s’immerger dans leur monde, passant ses soirées et ses nuits à les photographier dans cette maison de passe. Toujours présente, elle travaille avec empathie et respect pour l’autre et dans un refus du superficiel.
Si cette année rue des Lombards a été décisive dans son travail de photographe, elle lui a aussi beaucoup appris, en tant que femme, sur la nature humaine. De ces rencontres fascinantes, de ce travail exigeant, est née une profonde amitié avec Blondine, une femme extraordinaire qui aujourd’hui encore reste chère à la photographe.