La Chute
La série “La chute“ met en scène les corps en apesanteur de danseurs de Hip Hop de Capoeira et de danse contemporaine. Une « chute de l’ange » des années 2000, toute en tension et en énergie, entre ciel et terre.
Juste après la crise des banlieues de 2005, entre pesanteur et gravité, j’ai réalisé des photographies en suspension dans une architecture générique et populaire. J’aime qu’à l’ère de Photoshop, la photographie puisse encore surprendre et témoigner d’instants ayant réellement existé, sans trucages, ni manipulations explique Denis Darzacq.
Dans des cités d’un Paris populaire et urbain, il créée des images baroques de corps en apesanteur, en lévitation. Propulsion. Perte de gravité. Energie. Poussée. Bascule des perspectives. Et UNE question : que fait-on de cette énergie ? Que fait-on de ces corps qui veulent entrer dans le “je“ et qui risquent de s’écraser au sol si on les ignore, si on les laisse tomber.
Il y a dix ans, en pleine guerre du Golfe, l’artiste s’est rendu en Algérie pour faire un reportage sur des danseurs algériens, dont il a tiré une pléthore de photos et de vidéos. Séduit par ces visions de jeunes en suspension dans l’espace, le photographe décide par la suite de se rendre dans les cités et de demander à des danseurs et des sportifs de sauter devant des fonds choisis.
Texte de : Marie Desplechin
Éditeur : Filigranes Éditions
Date de parution : 2013
ISBN : 978-2-35046-278-3
Taille : 9,5 x 22 cm
Langue : Français
68 pages