Michel Vanden Eeckhoudt — Musée de la Photographie
Musée de la photographie
Avenue Paul Pastur 11, 6032 Charleroi, Belgique
Du 29 janvier au 15 mai 2022
Pas d’événements grandioses dans les photographies de Michel Vanden Eeckhoudt, pas de messages politiques ou moralisateurs. Mais des fragments de vie, des instants du quotidien, dans ce qu’ils peuvent avoir de drôle, de tendre, d’attachant, de triste aussi parfois.
Chaque photographie vient composer une petite histoire, une chronique de la banalité qu’il sublime. Des images tendres, parfois douloureuses, laissant doutes et questions, qui persistent en la mémoire comme une chanson aux accents nostalgiques. En demi-teinte, les photographies de Michel Vanden Eeckhoudt livrent toute la gamme des sentiments, préférant à l’éclat de rire le sourire complice, aux larmes une douce mélancolie.
« Avec Vanden Eeckhoudt l’on n’est jamais confronté à l’évènement, aux grandes heures de l’histoire, mais aux interstices du quotidien, en de petites cérémonies où l’étrange et l’absurde ne sont pas étrangers. Sa photographie est l’endroit de petites fêtes personnelles, aériennes comme le ballet d’un danseur sur fond de Taj Mahal, ou celui de son fils Nicolas, bondissant dans un jardin public, explosions de corps et d’euphories, des célébrations pour soi-même, comme s’incline le visage pour garder encore un peu de soleil, des instants volés au flux du jour que le photographe a su conserver.
Les êtres qui peuplent ses photographies semblent y aller chacun de leur partition, vaquer à leur gré, en groupe ou isolés, dans l’espace que le photographe leur assigne, attachant au décor le même soin qu’aux modèles. Il s’y déploie une gestuelle qu’il excelle à capter, qu’elle soit celle du danseur, du musicien, de la lissière, de l’ouvrier à son tour, de la majorette ou de l’équilibriste, chorégraphies spontanées, muettes, que le loisir ou le labeur suscitent, sculptures de chairs en apesanteur. » Xavier Canonne dans l’ouvrage qui paraît à l’occasion de l’exposition.
Disparu en 2015. Michel Vanden Eeckhoudt a laissé 13.000 négatifs dans lesquels son épouse Mary van Eupen a fouillé, trié. L’exposition présente près de 250 photographies dont la moitié d’inédites.