Guillaume Herbaut — « Terre désirée »
FESTIVAL DE L’OEIL URBAIN
Commanderie Saint-Jean
24 rue Widmer – Corbeil-Essonnes
Du 1 avril au 22 mai 2022
Depuis maintenant près de 10 ans, le festival photographique l’Œil Urbain de Corbeil-Essonnes explore des thématiques liées aux nouvelles réalités urbaines. Pour sa 10ème édition, l’Œil Urbain parcourt les formes de l’engagement – auprès des individus, de l’environnement, tout simplement du monde dans lequel nous évoluons à travers une dizaine d’expositions déclinées sous forme de parcours photographique dans la ville.
L’Agence VU’ est largement associée à cette dixième édition au travers des expositions de Rip Hopkins, Guillaume Herbaut, Darcy Padilla et Anne Rearick.
« Terre désirée »
« L’Ukraine est un marqueur dans mon parcours photographique. Par ce pays, je suis passé du photojournalisme classique en noir et blanc, à une photographie documentaire qui relate le drame invisible d’une catastrophe nucléaire. En 2001, dès les premiers instants je me suis senti lié à ce territoire. Les couleurs, me rappelaient celle de mon enfance. Les gens m’acceptaient dans leur quotidien. Je découvrais la zone interdite contaminée. Un monde parallèle, un rapport au réel différent, une interrogation sur la manière de photographier les traces de l’Histoire.
Depuis je vais chaque année dans ce pays. 2004, la révolution Orange et le Donbass. Puis, le retour des cosaques, symboles d’une identité ukrainienne. 2008, la Crimée et ses tensions intercommunautaires. Des séries de reportage, comme un puzzle qui me préparait à suivre la révolution Maïdan et la guerre. L’histoire de ce pays m’a permis d’explorer différentes narrations, de casser des repères pour au final me remettre dans l’actualité et réfléchir sur le photojournalisme aujourd’hui. À l’image de la contamination en tâches de léopard de Tchernobyl, l’Ukraine est partagée actuellement en différentes zones : des zones contaminées, des zones de guerres, des zones de paix comme un miroir du futur de nos sociétés. Une raison qui me pousse à continuer. »
– Guillaume Herbaut