Juan Manuel Castro Prieto — Sucedió entre dos párpados
Exposition du 27 septembre au 15 novembre 2024
Galerie VU’
58 rue Saint-Lazare 75009 Paris
Métro : Ligne 12, Trinité – d’Estienne d’Orves
Mercredi – Vendredi : 12h30 – 18h30
Et sur rendez-vous du lundi au samedi
Ouverture exceptionnelle le samedi 9 novembre 2024, de 14h à 18h30
Alors que Juan Manuel Castro Prieto a récemment publié l’ouvrage « Sucedió entre dos párpados » aux éditions Anómalas, nous présentons une sélection de tirages, réalisés par l’artiste, dont certains sont doublés à la feuille d’or, issus des séries rassemblées dans l’ouvrage.
Ces photographies récentes, en couleur, du maître de la photographie espagnole sont l’expression de la substance même dont est constituée son œuvre.
« Survenu entre deux paupières »… Comment l’auteur peut-il fermer les yeux pour voir ?
Pour lui, le regard n’est pas la simple fonction physiologique. Ses photographies sont faites de la construction et de la captation de visions. Chacune d’elles est imprégnée de sa subjectivité, de son interprétation de la réalité, de ses obsessions. Hanté par ses rêves ou ses fantasmagories, le réel chez Juan Manuel Castro Prieto est toujours transfiguré, en d’autres mots, il pratique la photographie comme un voyant.
Son œuvre est à l’évidence intimement liée à l’histoire de la peinture et à son iconographie, comme on peut le voir dans les natures mortes, véritables vanités photographiques, présentées dans l’exposition. Elle n’est pas non plus sans rappeler les artistes surréalistes. Dans le très beau texte d’Antonio Anson (spécialiste des rapports entre textes et images, romancier et poète) qui figure dans le livre aux éditions Anómalas, l’auteur évoque le parapluie et la machine à coudre sur la table d’opération de Lautréamont, les miroirs d’Alice Liddell, Salvador Dali ou encore « la subversion des images » de Paul Nougé.
C’est pourquoi, alors qu’une saison surréaliste s’annonce à Paris, notamment avec une grande exposition présentée au centre Pompidou, nous avons décidé d’accompagner les photographies de Castro Prieto de tirages d’autres photographes représentés par la Galerie VU’ et dont l’œuvre est également parfois influencée par le surréalisme, parmi lesquels Israel Ariño, Magali Lambert et Yves Trémorin.