Jane Evelyn Atwood — Une photographe en immersion
Du 12 janvier 2024 au 30 mars 2024
Le Parvis, Espace Culturel E.Leclerc
Avenue Lois Sallenave, 64000 Pau
Vernissage : jeudi 11 janvier à 18h
Le Parvis de Pau a choisi d’exposer trois séries du travail de Jane Evelyn Atwood, Pigalle People, Aveugles, et Miscellanées.
Miscellanées
Miscellanées est une série de photos de commande, photos libres, de chance ou de hasard.
Ce sont « des images prises ici et là, en promenade, en famille, en solitaire, quand je flâne ou quand je travaille pour les autres. Des ponctuations dans des phrases, dans de longues histoires, des temps de pause, des parenthèses, peut-être.
Toutes des images qui ne figurent pas forcément dans les sujets de livres mais qui comptent pourtant autant dans mon parcours de photographe. »
– Jane Evelyn Atwood
Aveugles
« L’idée de photographier les aveugles m’est venue d’une curiosité toute personnelle pour les gens qui ne voient pas, et qui, cependant, doivent vivre dans un monde de “voyants”.
Une personne aveugle n’a pas la même conscience que nous de son apparence, ni de celle qu’elle veut avoir ou craint d’avoir. Ne disposant pas de ces références, elle ne se prépare pas en vue de l’image. Cette absence d’autocensure peut rendre les photos plus interessantes, mais pas nécessairement plus faciles à créer.
C’est un sujet tout particulier pour moi, que je n’abandonnerai jamais complètement. Le fait de photographier des gens qui ne peuvent pas voir m’oblige à voir autrement. »
– Jane Evelyn Atwood
Pigalle
« En photographiant Pigalle en 1978 et 1979, j’ai découvert à la fois des prostituées, des transgenres, des sans-logis, des habitués du quartier, de petits commerçants vivant au-dessus de leur boutique et de touristes.
Barbara était grande, blonde et presque toujours bourrée. Elle fréquentait assidûment Chez Sylvain, un minuscule bar. Je la vois en fin de matinée dans un pyjama d’homme, pas rasée et voûtée, commandant un double Ricard pour le petit-déjeuner. Plus tard, elle mettait sa perruque, minijupe et talons hauts. Chaque trans cultivait son personnage qui s’exprimait dans sa façon de s’habiller. Raymonde et Caline jouaient dans un spectacle de cabaret. Miranda, c’était la beauté fatale, provocante. Nouja, c’était la féministe, l’intello, langue de vipère et humour cinglant. Ingrid était la STAR. »
– Jane Evelyn Atwood