Cédric Gerbehaye, Sans papiers, sans droits, sans abri, 2023
Alors que dans l’actualité, les amalgames entre personnes “sans papiers”, insécurité et terrorisme persistent, les associations appellent à la nuance et à la responsabilité, tant des autorités, des institutions que des citoyens.
Le Samusocial, le CIRÉ, Médecins du Monde, l’Ilot et la Brussels Platform Armoede ont à cet effet lancé la campagne Sans papiers, sans droits, sans abri, pour témoigner de la réalité de ces personnes au vécu difficile et de leurs situations souvent insoutenables observées par les équipes sur le terrain. Car, si certains viennent d’arriver, d’autres personnes sont déjà là depuis des années. Enfants, adultes isolés, personnes âgées ou malades, ces hommes et ces femmes venant de tout horizon sont dans l’ensemble très fragiles et vulnérables. À une histoire déjà ombrageuse, leur statut de “sans papiers” ne leur octroie pas le droit d’accès aux logements, venant alors leurs ajouter une deuxième étiquette, celle de sans-abris.
L’absence de solutions ou de procédures simplifiées pour ces personnes les maintient, parfois depuis des années, dans le sans-abrisme et dans les dispositifs d’urgence inadaptés à leur situation et coûteux pour l’État. Sans logements, sans identités reconnues aux yeux de la loi et sans aides psychologique, médicales ou sociale, ces personnes sont les laissés-pour-compte de la société belge.
Aujourd’hui, devant l’augmentation de personnes vulnérables, le statu quo n’est plus tenable.
Tandis qu’une vingtaine d’associations se battent pour protéger les personnes “sans papiers”, leurs droits, et leur dignité, Cédric Gerbehaye a suivi le Samusocial pour faire le portrait de quatre personnes aidées par ces associations, dans le but de témoigner de cette réalité difficile.
En partenariat avec le Samusocial.brussels, Ciré et Dysturb.
Gina, 32 ans
Hassan, 17 ans