Exposition En route, Ad van Denderen
Du 30 septembre 2023 au 28 janvier 2024
Musée de la photographie de Rotterdam
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Statendam 1 (Wilhelminapier), Rotterdam
L’exposition En Route, présentée au musée de la photographie de Rotterdam, retrace près de six décennies du travail d’Ad van Denderen à travers le monde.
Débutant sa carrière au milieu des années 60, Ad van Denderen documente d’abord les conflits dans les Balkans, en Tchétchénie, et la vie des Kurdes en Turquie. Dès lors, il se consacre entièrement à la photographie, multiple les sujets et interroge avec modernité la condition humaine.
Sa série Incarcerated (1978-1979), pour laquelle il s’impose les conditions de vie des prisonniers en intégrant deux centres de détentions d’Amsterdam, ne sera que le premier grand projet d’une longue liste par laquelle il façonne une approche photographique, au plus près de ses sujets.
Images tirées de la série « Go No Go »
Avec Go no Go (1988-2001), il choisit ainsi de vivre avec des migrants venus du monde entier, échouant sur les plages d’Italie, de France, d’Espagne ou du Portugal : il retranscrit la peur du passage des frontières dans la nuit, le sentiment d’urgence et d’abandon et la difficulté de leur fuite et de leur vie.
En 1990 et 1991, il s’intéresse, dans sa série Welkom in South Africa, à la ségrégation opérant en Afrique du Sud – un projet qu’il reprendra quelques années plus tard et qu’il poursuivra jusqu’en 2019.
De 1993 à 1996, Ad van Denderen, qui avait pour habitude de photographier la vie quotidienne en Israël et en Palestine, décide d’enquêter sur les pierres qui définissent le paysage de part et d’autre de la frontière : représentation subtile de la situation complexe et précaire de cette partie du monde, il révèle comment elles sont à la fois armes, obstacles et abris.
Images tirées de la série « Stones »
De 2003 à 2007, il longe les côtes méditerranéennes d’Algérie, de Libye, du Liban et d’Espagne pour son projet So blue so blue dans le but de saisir les enjeux et conflits économiques, politiques, sociaux, religieux et écologiques de ces territoires.
Images tirées de la série « So blue so blue »